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lo de ayer vale por hoy
Espagne, années 60
eslabones no perdidos
Espagne, années 60
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Géographie, mémoire
" Existe-t-il un lien ? Géographie et mémoire ? "
(Don Delillo, "Les noms")
Ecosse, Glencoe, années 60
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Tout le monde vient du passé
" Ça-a-été " (Roland Barthes)
Monsieur Pic (ou Pich ?), était boulanger à Puivert
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Perspective alberti'rétinienne
Sa propre mémoire, enregistrement-mémoire des familiers de ce lieu à l'époque, résidants ou visiteurs, contemporains mais absents au moment de cette image, ayant gravi et descendu ces escaliers avant et après mon passage,
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Loculus stultitiae
"Folie", "Folly", "Capricho" ...
Mystères de l'espace-temps : mon premier réflexe en retrouvant ces photos est de me persuader que je pourrais retourner exactement à cet endroit de la région, la périphérie lyonnaise,
les coteaux boisés au-dessus de la Saône, où on m'avait emmené en exploration (mars 1988 ; - pratique, quand les dates apparaissent au dos des photos, un bon "aide mémoire") ; ... pourquoi pas les yeux fermés, encore !
Ah, cette non conscience des mouvements/mutations de l'espace-temps, cette cécité à la matérialité de la vie ...
- "... mais sinon on ne pourrait pas vivre !"
Curieuse attitude consistant paradoxalement à se lamenter traditionnellement du temps qui passe trop vite, tout en "enjambant" l'écart entre les événements vécus ou connus, parfois très éloignés les uns des autres, en escamotant ce qui les jalonnait ;
des complexités de l'inconscient et de l'imaginaire, à la "frontière" justement de la dystopie, d' "univers parallèles", toute l'Histoire étant finalement - sans sombrer dans aucun finalo-nihilisme - "contre-factuelle"), le lieu lui-même a sans doute entièrement changé, soit encore davantage ruiné et devenu moins repérable et accessible, ou bien le site racheté - entièrement transformé et loti d'une nouvelle bâtisse, moderne -, bien que malgré tout peut-être toujours parsemé par caprice, clin d'oeil 'kitsch' de nouveaux bobo-propriétaires, de vagues restes de l'ancienne demeure (comment aménage-t-on les "restes du reste" dans nos lieux contemporains ...?
Le lieu lui-même a sans doute entièrement changé, soit encore davantage ruiné et devenu moins repérable et accessible, ou bien le site racheté - entièrement transformé et loti d'une nouvelle bâtisse, moderne -, bien que malgré tout peut-être toujours parsemé par caprice, clin d'oeil 'kitsch' de nouveaux bobo-propriétaires, de vagues restes de l'ancienne demeure (comment aménage-t-on les "restes du reste" dans nos lieux contemporains ...?
Alors retourner voir par exemple du côté de Hubert Robert (le "Robert-des-ruines" selon Diderot), puis revenir vers cette étonnante "folie" (*) dont je n'ai pas su l'histoire.
(* cf. - sur wikipedia :
http://fr.wikipedia.or/wiki/Folie_(maison_de_plaisance) ;
- sur Trésor de la langue française informatisé (TLF) :
http://atilf.atilf.fr/ : "folie"= /5/ FOLIE2, subst. fém.
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L' ENFANCE DE L' ART
" ll est possible qu' Ernest vive encore aujourd' hui : mais où ? comment ? Quel roman ! "
(Roland Barthes, La chambre claire ; photo de A. Kertész : Ernest, Paris,1931 - p. 132)
Taïpei,1988 / 'Lotus', non solus
Une photo prise en 1988 à Taïwan, dans le jardin botanique de Taipei ; quatre gamins dont j'estime l'âge entre 6 et 12 ans collectant des graines dans le bassin au lotus. "Maintenant", en 2012, ils doivent avoir la trentaine, et pourtant ils sont encore "là", devant mes yeux, restant sur la photo les enfants qu'ils étaient à l'époque.
Si l'on prend en considération l'éloignement entre moi-même, "ici-en-France", et "là-bas", lieu d'origine, à l'écart dans le temps se superpose (il redouble si l'on veut, tout dépend de la façon dont on conçoit la relation entre l'espace et le temps) la distance dans l'espace ; - ce qui me frappe, en toute subjectivité bien sûr : mon ressenti devant cette vue est
plus fort me semble-t-il que lorsqu'il s'agit d'une photo ancienne mais
sans éloignement dans l'espace ; ainsi curieusement moins étonnant pour moi, du fait, je pense, de lieux à proximité ou familiers, ou de
proches 'proches', si je puis dire. Mais ce point de vue est à
relativiser par les différences de sentiments du temps et de l'espace
d'une culture à l'autre.
A photo taken in 1988 in Taiwan, the Taipei Botanical Garden, which I think four kids age 6 to 12 years collecting seeds in the lotus pond. "Now" in 2012, they must have their thirties, and yet they are still "there" before my eyes, remaining on the picture they were children at the time.
Considering the distance between myself, "here-in-France", and "there", place of origin, to the time difference in overlaps (doubles it if you will, depending how one conceives the relationship between space and time) the distance in space - what strikes me, subjectively, of course: I felt before this view is stronger seems to me that he when dealing with an old photo but without distance in space, so curiously less amazing to me, because I think of areas close to or familiar, or close 'relatives', so to speak . But this view is to put into perspective by differences in feelings of time and space from one culture to another.
Finlande, lac Ivalo, 1962 /
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Sujet absent, chambre obscure
Problématique de l'image "photographique" - ou de l'"image" photographique - à croiser avec d'autres aspects d'"expériences subjectives".
Ce que me suggère cette analyse :
"(...) C'est une même quête d'expériences subjectives inconnues qui pousse Joyce à cultiver une jalousie méthodique et maladive. Imaginer sa femme avec un autre homme lui permettait, en se mettant à la place de dernier, de concevoir la réalité lorsque ce n'était pas James Joyce qui la concevait. Plus encore. Cela lui permettait de se penser lui-même comme sujet absent, de faire l'expérience de sa propre mort.
C'est une opération similaire qu'il réalise avec la temporalité de Nora. Il aime follement celle qu'elle était lorsqu'il ne la connaissait guère - jusqu'à devenir jaloux du passé. Ce qui le fascine est ici encore de quêter sa propre absence, de constater que la réalité est indifférente à sa conscience, c'est pourquoi Nora a pu exister dans le passé sans qu'il le sache, sans qu'il la pense. (...)"
"À contresens", par Marcella Iacub", "Voir le couple jusqu'à la lie"
(Le Mag Chroniques, XXII, Libération 7 et 8 juillet 2012)
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RETROSPECTIF
"Je vous salue, enfant de mon âme et de l'onde,
cher trésor d'un miroir qui partage le monde !"
Paul Valéry("_")""("_")""("_")""("_")""("_")""("_")""("_")""("_")""("_")""("_")
Archives de l'ordinaire
" En arrêtant les destinées des êtres singuliers ou collectifs "
(Jean Bottero, Mésopotamie)
Sauvegardes ...
... avant la clôture de la scène
Les Halles de Baltard, vers 1967
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Leurre, c'est l' heure
(not) made in China
"Par le temps, par la distance"
(Roland Barthes, La chambre claire)
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" imperceptible espace de temps " (*)
(* : "N'oublions pas que depuis l'époque où brillait la culture grecque à peine quatre-vingts générations ont passé. Or, que représentent quatre-vingts générations ? Elles se réduisent à un imperceptible espace de temps si nous les comparons à la période qui nous sépare de l'homo-néanderthalensis ou heidelbergensis."
Carl-Gustav Jung, Métamorphoses de l'âme et ses symboles, collection Références psychologie, L. de Poche 438, p.79)
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