mercredi 31 octobre 2012

COURIR LA VILLE

BARÇO, en els vells temps ...

 "Trois pas le portent au milieu de l'étroite calle de San Olegario ; deux autres le ramènent au trottoir de droite, passé le Pigalle.

  
"Cette indécise allure convient à l'heure nocturne et au quartier, où il est habituel de marcher en louvoyant, ou, comme disent encore les marins, de tirer des bordées.

  
"Quand il revient à gauche, une pute, pour attirer son attention, frappe à la vitre devant laquelle elle se tient, et parce qu'elle le regarde elle colle sur le carreau ses lèvres comme un polype rose, au-dessous de  ses sombres yeux et de sa crin!ère oxygénée.


"Mais l'appétit qu'il sent est de manger, car dans son estomac les deux Jerez ont provoqué cette irritation légère que les gens nomment faim  et pour laquelle ils sont reconnaissants aux vertus de l'apéro. Vins liquoreux du Roussillon dont Sigismond Pons est représentant en titre, voilà un malicieux bienfait de vos concurrents andalous !



"Adieu de la main est donné à la pute, qui décolle de la vitre l'actinie buccale.

"Des traces, alentour, montrent que sa tactique est de baiser ainsi le verre au passage de clients éventuels, et l'on pourrait s'y laisser prendre, mordre à l'appât de la morsure."
André Pierre de Mandiargues, "La marge" (Gallimard Folio 1294, p. 87) 

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Banlieue ouest





 







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DOWN TOWN




















 

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