lundi 3 janvier 2011










Propos à propos de ... ' A. Dujardin ' (2)



Toujours dans mon essai de lecture (analyse interprétative), j'ai commencé un relevé de thèmes-clés relatifs aux "Estampes ..." en tant que ' Discours '(= c'est-à-dire le texte envisagé en tant que démonstration, dans disons sa charpente argumentative, sans faire abstraction du contenu bien sûr, mais en essayant d'en saisir les options, les conceptions à travers les les concepts mis en oeuvre, le choix (explicite et/ou implicite, conscient ou inconscient) des critères. On ne peut en effet de toute évidence lire le texte sans déterminer des niveaux de lecture, comme uniquement transparent, sans se poser la question de ce qu'il y a "au-dessous des mots" (pas au sens de "lire entre les lignes", ce qui renverrait uniquement à une intentionnalité de l'auteur, consciente mais cachée, pour des raisons "ésotériques"), des déclarations, des données présentées - attitude parfois falsificatrice, exploitant la crédulité et la naïveté des lecteurs, qui est souvent d'ailleurs le péché originel de l' Histoire narrative courante, abordée comme si elle était non sujette à caution, transparente à la réalité des événements passés, alors qu'on sait bien - les recherches historiennes modernes le montrent - que tout ce qui est dit, même quand il s'agit du passé, censé pouvoir être connu puisque révolu, "derrière nous", accompli, donc réductible à des faits notoires et patents (la question n'est pas de ce qui échappe encore ou toujours à l'investigation) n'est pas "gratuit". On sait désormais qu'aucune "réalité" n'est séparable du et des points de vue qui veulent la "révéler", il y a toujours une "idéologie" associée aux phénomènes envisagés (comme dans la théorie de la relativité où on ne peut séparer l'observé de l'observateur - selon David Bohme, in La théorie de la relativité restreinte, "Pour le scientifique de la relativité restreinte et de la physique quantique, l'observateur ne peut être considéré séparément de ce qu’il observe").


Dujardin, "Estampes mythologiques ...", notions relevées :
- Noms (nommer, désigner) :
" (...) des noms attributifs sont donnés." (p. 9)
"La FONTAINE DE SEGRÉE tire son nom (...)" (p. 304)
"(...) les dénominations territoriales, ainsi que les noms des seigneurs du lieu, leur titre, leur armorial ont été donnés pour répondre à un enseignement à perpétuer." (p. 21)
"(...) les cours d'eau, ... les images de la terre avec leurs dénominations (...)" (p. 206)


- Lire (interpréter) ; lecteurs ; livre :
"Les initiés, sortis du collège des Druides, étaient "les lecteurs" transmettant au peuple la légende imagée" (p. 15)
"Mais c'est à l' ÉCOLE où l'on apprend à lire les images estampées du "pagus
stampensis" (p. 30)
"Le but que nous suivons est de faire ressortir ce que nous lisons en suivant les cours d'eau" (p. 308)
"(...) un livre ouvert de la nature" (p. 11)


- Légende (/récit légendaire et commentaire d'images) :
"Le feuilleton nouveau remplaçant les légendes contées à la veillée." (p. 8)
"la légende imagée" (p. 15)
"Qu'est-ce que Saint Yon ? La légende dit que (...)" (p. 305)


- Montrer (: évidence et vision) :
"La rivière de l'École montrera le Gâtinais à l'époque du défrichement des
forêts (...)" (p. 6)
"(...) une estampe à montrer comment (...)" (p. 150)
"Le Hurepoix se montre avec l'Orge (...)" (p. 309)


- Voir (: explicitation et regard) :
"On vient de voir que SAINT SULPICE n'est autre que (...)" (p. 305)


- Dire (énoncer, déclarer ; - et les "dit-on") :
"La légende dit (...)"
"(...) une porte dite PORTE BORDAULX" (p. 306)


- Représenter (: signifier) :
"Le cours de l'École représente l'enseignement donné aux filles des maisons royales (...)" (p. 30)
"MÉROUVILLE est représenté par le CHEMIN DE BLAS, CHEMIN ESTAMPÉ (...)" (p. 217)
"Saint Yon est situé sur le haut d'un mont presqu'isolé et représenté par la VILLE D'HAUTEFEUILLE (...)" (p. 306)
"Dampierre représente ici un de ces puits imagés sur le chemin du Jeu-de-l'Oie (...)" (p. 341)
"(...) à la suite de Dampierre apparaît VILLE-LOUVETTE, laquelle représente (...)" (p. 341)


- Images (illustrations ; représentations) ; "imager" :
"(...) des images de la religion (...)" (p. 1)
"(...) images de fabrication (...)" (p. 2)
"Toutes les images pantomimées ... figurent (...)" (p. 6)
"(...) les images de la terre avec leurs dénominations" (p. 206)
"les images estampées" (p. 30)
"(...) image de reproduction" (pp. 2, 217)
"(...) puits imagés" (p. 341)
"(...) une image assez bizarre" (p. 342)


- Enseigner ; enseignement ; apprendre :
"La rivière l'ÉCOLE qui sort de la forêt de FONTAINEBLEAUX (sic), sectionnée
en trois parties, donne un enseignement en trois temps (...)" (p. 30)
" (...) un livre (...) où l'on peut tout apprendre" (p. 11)


- Figurer (signifier ; représenter) ; figuration :
"Toutes les images pantomimées ... figurent (...)" (p. 6)
"(...) une section est faite dans le pré entre les deux cours d'eau, y figurant une pomme de pin (...)" (p. 343)
"(...) ceux qui figurent (...)" (p. 343)
"MONT VINET qui n'est pas un nom mais une figuration (...)" (p. 344)


- Reproduire (re-présenter ; re-produire) :
"La coutume d'ESTAMPES étant de reproduire." (p. 564)


- Estampes ("Étampes" /estampe) ; estamper :
"Sous le nom d'ESTAMPES, sont reproduites des images de la religion (...)" (p. 1)
"Le nom d'ESTAMPES est caractéristique, il veut dire images de fabrication, de reproduction (...) (p. 2)
"ESTAMPES sont des images mystiques (...)" (p. 2)
"L'image de l'Estampes (*) serait incomplète si l'on n'indiquait pas (...)" (p. 5)
(*: évidemment ici, il s'agit du pays d' Étampes : Estampes, l'Estampois ; mais par ce pluriel, il y a jeu, indissociablement, avec les "estampes", les images)
"Les Estampes indéniables qui viennent d'être citées, représentent les conditions, les situations (...) (p. 5)
"(...) le pagus stampensis où tout se trouve, imagé, estampé sur terre par ses monts, ses vallées, ses rivières (...)" (p. 9)
"Estampes, est un livre ouvert de la nature, où l'on peut tout apprendre depuis la création de l'homme, aussi faire son histoire c'est faire celle du monde" (p. 11)
"Le pays d'Estampes (...) est le canevas sur lequel est tracé la religion d' Occident, estampes immuables (...)" (p. 13)
"(...) vieilles estampes" (p. 13)
"(...) nouvelles estampes" (p. 13)
"(...) "les Gallo-Romains, les Mérovingiens, les Carlovingiens, les Capétiens et les Valois ; revêtent d'un nom nouveau les mêmes estampes (...)" (p. 13)
" (...) des estampes de cabinet intime (...)" (p. 13)
"(...) ces estampes peuvent être prises au sérieux, mais elles appellent le sourire dès qu'on les oppose les unes aux autres." (p. 13)
"C'est aux Sylvains, aux Druides ne sachant pas écrire, mais estampant leurs
lois religieuses sur le sol modelé (...)" (p. 15)
"(...) images estampées du pagus stampensis" (p. 30)
"(...) TERRES ESTAMPÉES (...)" (p. 85)
"(...) Gallardon, "estampe" principale de la Voise" (p. 112)
("la chapelle ...":) "La raison mystique est qu'elle estampe la retraite charnelle du Dieu vivant." (p. 135)
"(...) une estampe à montrer comment (...)" (p. 150)
"ESTAMPES n'est que la continuation de l'histoire de la Juine (...)" (p. 160)
"(...) CHEMIN ESTAMPÉ (...)" (p. 217)
"(...) des estampes analogues" (p. 308)
"(ROUINVILLIER :) ... cette paroisse estampe à une période plus récente ce qui se passait (...)" (p. 478)
"Son nom, ESTAMPES, image de reproduction (...)" (p. 522)
"(...) ESTAMPES et son territoire sont liés à tout ce qui les entoure (...)" (p. 523)
"(...) nous dirons qu' Étampes est un castrum fondé au moyen-âge pour servir
d'estampe royale, d'image de royauté chrétienne ; (...)" (p. 526)


Dans  " Liens de magie ..." (*) :
"(...) Estampes, nom qui signifie forme de reproduction en relief, étant estampée." (op. cit., p. 25)
(*)  Liens de magie ourdis par l' archange, par le diable pour ressusciter en sortant des enfers Chroniques de l' Orléanais et de l' Estampois, tirées de la Loire, de la Juine ;   Etampes, 1905)


- "Pantomimé" (/"mimé")  (*) :
Le titre de l'ouvrage : "Estampes mythologiques des Celtes, Gallo-Romains et Francs pantomimées hydrographiquement (...)"
"Toutes les images pantomimées ... figurent (...)" (p. 6)
"Ce que nous appelons religions pantomimées hydrographiquement, a le pagus stampensis pour théatre, où tout se trouve imagé, estampé (...)" (p. 9)
"Histoire mimée" (p. 20)
(* : en cours)

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